Agnès Desarthe & Valérie Zenatti: Comment j’ai appris à lire, Dans le faisceau des vivants : quand la non-fiction interroge la traduction (de la fiction)
01/02/2021
Romancières, autrices jeunesses et traductrices – l’une de l’hébreu, l’autre de l’anglais – Valérie Zenatti et Agnès Desarthe ont chacune exploré avec talent les champs de la fiction et de la traduction. Elles sont aussi autrices d’ouvrages de non-fiction, deux essais autobiographiques dans lesquels elles reviennent sur leur parcours, leur rapport au roman et les liens, parfois distendus, que celui-ci entretient avec le monde.
En s’interrogeant sur son passé de lectrice contrariée dans Comment j’ai appris à lire, Agnès Desarthe construit une introspection grave et pourtant pleine d’humour de son parcours scolaire et universitaire au terme duquel la traduction s’est offerte comme une étape majeure de sa réconciliation avec la lecture. Valérie Zenatti, quant à elle, a pris la plume après la mort de Aharon Appelfeld, grand écrivain israélien dont elle était la traductrice et l’amie proche, pour écrire ce qui est devenu Dans le faisceau des vivants. L’écriture du deuil la conduit dans les méandres de leurs souvenirs ainsi qu’à Czernowitz, en Ukraine, ville natale de Aharon Appelfeld et cadre d’une grande partie de son œuvre.
Cet entretien croisé nous a permis d’échanger sur ces différentes formes d’écriture, sur les liens qui unissent les traducteurs et « leurs » auteurs (Aharon Appelfeld pour l’une, Virginia Woolf, Cynthia Ozick ou encore Alice Munro pour l’autre) et sur la façon dont le récit autobiographique leur a permis cette prise de parole, entre fiction et non-fiction.
Entretien réalisé par Charles BONNOT et Clíona Ní RÍORDÁIN
Réalisation et montage: Charly COMINO
Mise en ligne: février 2021